Récits SESQUI : Cynthia Samuels

DANSEUSE/CHANTEUSE/PERCUSSIONNISTE DE LA NATION HAÏDA, HORIZON

Je suis originaire du clan Ts’aahl/jaanas laanas d’Old Masset. Dans la langue haïda, mon est Gulee qui signifie « or ». J’ai commencé la danse haïda quand j’étais petite, avec ma mère. Au fil des ans, j’ai fait un peu de danse et de chant, mais je m’y consacre davantage depuis les six ou sept dernières années.

Nous essayons d’inclure tout le chant, la danse et les tambours dans tout ce que nous faisons, que ce soit un potlatch local ou une fête quelconque. Nous devons mettre en valeur et célébrer la nation haïda et être de bons ambassadeurs. Le chant, les tambours et la danse sont l’un des meilleurs moyens d’y parvenir. Selon moi, il incombe aux générations futures de transmettre les chansons, les danses et nos habits de danseur traditionnels; la régalia. Avant le spectacle de danse, il faut avoir des couvertures à boutons, des tambours; il faut connaître les choses dont on a besoin. Cela fait partie de l’enseignement à transmettre à la jeune génération. Nous essayons de garder ces traditions vivantes et de les présenter au monde entier.

Les chants, les danses et les tambours nous relie à notre culture; c’est amusant; c’est ce que nous faisons. Cela enrichit nos vies. Quand nous chantons, dansons et jouons du tambour, c’est le lien avec notre culture. Cela nous permet de nous sentir bien et complets.

Le Canada est l’endroit où nous vivons. Haïda Gwaii fait partie du Canada. Nous devons le reconnaître et travailler ensemble. En cas de différends, il nous incombe d’en arriver à une entente. Tout compte fait, notre but est de protéger la terre, l’eau et l’air pour les générations futures. C’est une responsabilité partagée, peu importe qui nous sommes ou d’où nous venons. Notre espoir pour l’avenir est que nous travaillions tous ensemble pour protéger la terre, l’eau et l’air. La terre, l’eau et l’air que nous aimons sont Haïda Gwaii. Le Canada en fait partie et doit assumer sa part de responsabilité. Différentes causes et questions nous divisent, mais c’est aussi l’occasion pour nous de travailler ensemble. Il m’incombe de dire à mes enfants et petits-enfants que peu importe ce que nous disons ou faisons, nous le faisons pour leur garantir un avenir solide. Si, comme nous, vous aimez consommer du saumon, il faut faire en sorte de favoriser sa survie. Je ne veux pas parler du saumon au passé; je veux le préserver.