Récits SESQUI : Steve Wilson

ILLUSTRATEUR, PEINTRE, GRAPHISTE, DESSINATEUR ET CONCEPTEUR DE LA MASCOTTE « SESQUATCH »

SESQUI avait besoin de créer une mascotte – un SESQUATCH – pour le cent cinquantenaire. Par le passé, je me suis amusé à dessiner des créatures cryptozoologiques et des monstres, notamment Bigfoot, une obsession que j’ai depuis que je suis petit.

Quand j’avais 12 ans, j’ai trouvé ce que je croyais – et crois toujours – être des empreintes de pas. Un jour, je les ai trouvées tandis que je me promenais seul dans les bois. Comme tout garçon de 12 ans, j’ai été surpris, estomaqué et impressionné. Je vivais à Barrie, en Ontario, en bordure de la ville et entouré de forêts, de champs, de ruisseaux et de la nature.

Je marchais seul dans un sentier en forêt. C’était probablement en mars. Je m’en souviens parce que c’était un de ces premiers jours de printemps, où il commence à faire vraiment chaud et on veut sortir dehors. Alors, je me promenais quand je me suis arrêté subitement à la vue de ces empreintes. Je les ai examinées attentivement en me demandant s’il s’agissait des empreintes d’un ours. Il y a lieu de s’inquiéter si un ours rôde aux alentours. Par contre, je n’avais jamais entendu parler de quelqu’un qui avait aperçu des ours dans le quartier, alors je me suis agenouillé pour les regarder de près… elles étaient grandes. Elles étaient très très grandes, comme celles qu’on pourrait imaginer pour un sasquatch. Les empreintes étaient bien définies parce que le sol était très boueux et meuble de sorte qu’il était possible de voir l’endroit où la boue s’était compressée entre les orteils. Elles étaient détaillées à ce point. C’était vraiment emballant.

Il n’y avait que deux empreintes visibles, puis les autres se dirigeaient vers un endroit où le sol était moins meuble, alors j’ai perdu la trace. Je n’en revenais pas. Je me suis mis en route vers la maison et tout à coup, ça m’a frappé : « Seigneur, il y a un Bigfoot qui se promène aux alentours! ». J’étais tellement effrayé que je suis rentré chez moi et je me suis caché dans un placard ou sous les couvertures parce que j’avais peur qu’il vienne dans ma maison. Après coup, j’ai beaucoup lu sur le sujet et c’est devenu en quelque sorte une obsession.